18h d'Arcachon

 Mise à jour : 01/04/2001

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La Flotte de Blue Djinn aux 18 heures d'Arcachon 2004

Les Blue-Djinn qui font les 18 heures d'Arcachon vous salue bien ... non, non, salue, pas saluent .... cette année les Blue-Djinn était un seul. Remarquez, au moins, nous sommes premiers dans notre série.

Jusqu'à présent, il y avait toujours au moins 3 ou 4 membres de la famille Djinn. Edition 2004, pas de Djinn7, un seul Blue-Djinn, mais 2 équipages représentés puisque mon bon trésorier me fait l'honneur de sa présence.

But de l'épreuve :
Tourner en rond autour de 4 bouées pendant 18h00.(vu comme cela, c'est un peu restrictif)

Parcours :
Arcachon jetée Thiers, Moulleau, Cap-Ferret jetée de Bélisaire, port Arcachon et ainsi de suite.

Participants :
Ouvert à tous, sans restriction de jauge, d'age ou d'espece. Pour nous, une innovation : un judicieux remplacement d'équipier nous fait monter de 10 ans à la moyenne d'age. Le prix du plus vieil équipage reste toutefois hors d'atteinte.

Bateaux :
160 inscrits, du jouet 550 au J125, en passant par le 8m JI de monsieur Badets lui-meme.

Conditions naturelles :
Brise au départ, puis vent mou à mollissant / marée coef 94, 96 sous rafale.

 Déroulement de l'épreuve, extrait du livre de bord du "POLLEN Team"

18h00, départ.
Nous coupons la ligne à 18h01, face au courant. Premier virement de bord .... nous recouperons la ligne à 18h15 ; vous ne rêvez pas, il y avait vraiment du courant.

20h18, premier tour (8 milles)
Le premier tour s'achéve. Les observateurs placés à terre affirment que nous pointons en 84eme position, toutes classes confondues en temps réel.Mais la marée commence à redescendre, il ne faut pas perdre de temps pour aller virer la bouée "sous le courant", car la remontée contre vent et courant sera dure.

 21h00, première ruse
L'élément décisif cette année, pour gagner des places, était le mouillage. Grace à une ligne de mouillage de 40 mètres, nous avons pu gagner une trentaine de place. En effet, devant le phare du Ferret, notre ancre fut la premiére à crocher. 3,5 noeuds de courant, probablement 15 mètres de fond. C'est parti pour 3 heures d'attente.
Repas, café, début de sieste. Il faut juste garder une personne à la veille pour parer les bateaux qui dérivent.
Derrière nous un bateau à l'ancre percute ses fusées de détresse. Je contacte immédiatement le comité de course par VHF. La sécu s'approche et déclare sans rire "ils s'amusent, nous leur avons fait les remontrances d'usage, avec politesse et courtoisie".

22h00, Première déconvenue
Le nouvel équipier ne sait pas jouer à la belote. De toute facon, nous ne sommes que 3, et les seules cartes du bord sont celles du SHOM. Mais vu l'ambiance, on se sentait capable de dessiner un jeu spécial pour l'occasion.

00h00, première suée
Le skipper est formel, le courant faibli. Il ne faut pas trainer. Nous tentons donc de remonter le mouillage. Deux personnes bien tétues ne seront pas de trop. Le courant a plaqué tellement d'algues sur la ligne de mouillage qu'elle est tendue à la verticale. Aprés avoir remonté une quinzaine de mètres, nous trouvons une surprise. Une ancre plate de bonne taille est prise sur notre ligne ! J'enrage et pense à sectionner le bout parasite ... mais la traction de la ligne me rappelle à la réalité : faisons vite.
Une fois débarrasé de cet encombrant passager, je laisse à Jean le soin de remonter le reste seul ; je suis à bout de souffle et le landais est costaud, alors pourquoi s'en faire ?
 

00h30, premier signe de vitesse
Le bateau est lancé à pleine allure face au courant. Le GPS est formel, nous avancons vers la bouée à 0,1 noeuds, soit la vitesse folle de 180 m/heure. L'espoir renait !
 

02h00, première bascule de vent
Nous venons de passer la satanée bouée du cap-ferret. Le courant commence à devenir portant, mais le vent s'inverse. Aller au prés, retour au prés. La lune est belle, la nuit est claire, les étoiles filantes zèbrent le ciel de toute part. Le bonheur. Nous allons arriver à la bouée du port d'Arcachon pour constater que le courant forcit contre nous. Le SPI peut enfin servir.

03h51, second tour
Le second tour aura donc duré environ 6h30. Loin de notre record de l'an passé (un tour en dix heures). Le courant monte toujours.... nous nous retrouvons donc à longer les bancs de sable du moulleau (2 noeuds) pour prendre suffisamment de marge avant de traverser le flot et tenter d'attrapper la fameuse bouée. Derrière nous, les autres bateaux tentent la route directe, et sont immobilisés face au courant. Nous comptons plus de 60 bateaux cote à cote, sous spi. Joli coup d'oeil. Même le 8mJI est là, bloqué.

05h00, seconde bascule de vent.
Nous nous apprétions à virer vers la bouée pour récolter les fruits de nos efforts. les autres étaient toujours scotchés ... et v'la l'vent qui tourne. Patatras, nous sommes masqué par la cote, les autres redémarrent. Superbe coup d'oeil sur leurs voiles que le soleil commence à éclairer. Le courant nous rabat sur le groupe en moins de 15 minutes. C'est donc une escadre à faire rêver un organisateur de rassemblement qui se présente ensemble à la bouée.

 06h00, salon nautique.
70 bateaux à la bouée, sous SPI. Une telle diversité de voiliers sur si peu d'espace, on se croirait au salon nautique. Nous restons prudemment à l'extérieur du groupe, en bordure. La cohue est courtoise, souriante ... Jean à la barre en profite pour rattrapper le 8m JI de Bernard Badets. Petite séance de "chambrage" : si tu ne les vendez pas tous, tu pourrais toi aussi en avoir un ...etc. Sur le coup, nous faisons abstraction de ses quelques tours d'avance. Mais les replacements successifs nous amènent là où nous voulions éviter d'aller. Oui, nous sommes à l'intérieur, premier bateau contre la boueé. Le courant dans le nez, et 70 bateaux pour nous déventer. Et tout autant d'yeux pour épier le moindre contact avec la bouée.

06h30, moment de grâce
Nous sommes au ralenti dans un embouteillage, la bouée est à un mètre à droite des haubans, le courant ne demande qu'à nous faire reculer. Et là, coup de génie du barreur-trésorier qui réalise une figure d'exception. Un souffle discret nous permet de gagner un mètre sur la bouée. Nous voici à faire du sur-place ; petit coup de barre du génie, et nous restons sur place, mais en gagnant sur tribord. Le souffle de vent s'échappe et nous reculons ... de l'autre côté de la bouée.
Jean vient de réussir un coup de maitre : faire un créneau autour de la bouée, sous spi, sans virer, à moins d'un mètre, sans rien toucher, et s'en échapper en marche arrière.. cet homme mérite le respect.

11h00, second mouillage
La suite est hélas bien classique : au prés serré face au courant. Nous décidons de rester au plus prés des parcs à huitres pour éviter le courant le plus fort. j'ai renoncé à compter les bords. L'enregistrement du GPS en montre une bonne vingtaine sur un demi-mille. Nous finirons à l'ancre : il est 11h30, le bateau est rangé, nous effectuons notre relevé de position et rentrons au port.
Nous sommes surement l'équipage le plus ponctuel. La course finit à 12h00. A 12h01, nous débarquons !

 

Bon, je ne vous raconte pas le repas et la sieste, mais tout était bon et mérité.

A l'heure où j'écris ces lignes, nous vivons dans l'angoisse : le classement final n'est toujours pas connu !
Par contre, le comité de course à décerné un prix au bateau qui avait percuté ses fusées pour le féliciter de sa participation à l'animation. Je suis scandalisé, outré, écoeuré. Aprés des crétins désoeuvrés,  nous avons trouvé pire que ces mauvais-plaisant con : un jury con-plaisant.

Amicalement,

Didier.

 

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