En fait, inutile de tenter le coup, d'autres s'en
sont chargés, à commencer par le chantier pour homologation.
Je n'ai pas assisté au test, mais j'ai pu consulter
les photos. Cela s'est passé sur un lac à Bordeaux, le détail ayant son
importance puisque l'eau douce offre moins de portance que l'eau de mer.
Pour ce test, il s'agissait de placer le bateau dans
les conditions les plus défavorables pour mesurer les couples de redressement
puis le comportement au chavirage.
Donc, en résumé : dérive haute, eau douce, safran à
poste, voiles à bord et un poids en tete de mat.
Resultat : chavirage au dela de 95° de gite ; une
fois plein d'eau, le bateau reste a flot, avec l'arriere hors de l'eau et le nez
en bas. C'est pour cela qu'il n'est pas INSUBMERSIBLE au sens legal, puisque
cette position ne permet pas de faire route.
Contre-expertise : A ma connaissance, 2 bateaux ont
reussi a se retourner en navigation. Dans les 2 cas, ils ont un peu cherche les
ennuis, jugez plutot.
Mois de novembre : un pere et son fils de 14ans
decident de quitter Royan pour aller vers Oleron. Au retour, il commence a faire
tres sombre et le barreur "ignore" l'existence des bancs de la mauvaise, qui
portent bien leur nom. Une des plus sales zones du coin, avec Maumusson et les
passes d'Arcachon.
Bref, une deferlente retourne le bateau qui reste a
flot, le cul en l'air. L'equipage a pu y rester accroche jusqu'a rejoindre la
cote a la nage. Le bateau fut remis a flot et navigue toujours.
Deuxieme test : un skipper accompagne un equipage de
non-voyants sur le bassin d'arcachon. Le jour meme, un ami navigue en Blue-Djinn
avec 2 ris et declare que le temps etait maniable. Bref, empannage involontaire,
l'equipage ne peut se deplacer assez vite et le bateau se couche sous la claque
de vent. 5 personnes à l'eau qui seront repechees ... accrochees au bateau.
Bateau qui navigue toujours, lui-aussi.
Deux autres cas "chauds" mais sans chavirage :
un Blue-Djinn en Mediterranee, equipage ultra
confirme (12 ans a bord d'un voilier avant de toucher terre). GV a 1 ris, foc de
route, au pres : une risee violente couche le bateau qui se redresse de suite,
sans faire d'eau. Apres discussion, le skipper pense qu'une troisieme bande de
ris serait bienvenue, car ce jour la, le vent etait maniable a 1 ris.... mais la
risee tres forte !
Sur un lac, ouest de paris : en regate, tout dessus.
A l'empannage, une grosse risee retourne comme une crepe le SunFast20 qui
suivait. Le Blue-Djinn se couche, les barres de fleches dans l'eau. Il se
redresse cockpit plein d'eau. La descente etait ouverte mais rien n'est rentre
... une chance. Bref, la vidange du cockpit autovideur prend une poigne de
minutes, mais tout va bien.
Voila. Sinon, les autres Blue-Djinn (bientot 300
unites) naviguent droit et au sec.
Didier.